FRAUDEUR
Alors que l'introduction de l'euro n'est plus qu'une question de jours, le ministre PS des Affaires économiques Charles Picqué s'est fait menaçant : de nombreux commerçants auraient profité de la conversion des monnaies pour aligner leurs prix en euros vers le haut au désavantage des consommateurs. Charles Picqué, la locomotive désormais poussive du PS depuis l'atterrissage fracassant de Loretta Onkelinx à Bruxelles, a pris les mesures les plus sévères pour enrayer les dérapages et contraindre les arrondis à suivre les règles européennes.
Alors que l'introduction de l'euro n'est plus qu'une question de jours, la Commission européenne s'est faite menaçante : de nombreux Pouvoirs locaux auraient profité de la conversion des monnaies pour aligner leurs taxes en euros vers le haut au désavantage des contribuables. C'est ainsi qu'elle a épinglé le comportement incivique de la Région wallonne qui a officiellement proposé aux communes de profiter de la conversion pour frauder, pour augmenter en catimini leurs recettes fiscales en donnant un léger coup de pouce à leurs calculettes. On espère que la Commission prendra les mesures les plus sévères pour enrayer les dérapages et contraindre les arrondis de la Région wallonne à suivre les règles européennes.
UN
FARCEUR
Depuis l'effondrement de l'orgueil américain, les populations manifestent les plus grandes craintes quant à leur sécurité. Heureusement que notre pays possède en la personne d'André Flahaut, le ministre PS de la Défense, une tête de premier ordre. Le ministre a annoncé sur toutes les chaînes de radio et de télévision qu'il avait son plan. En accompagnant son discours d'un vigoureux mouvement de son triple menton (un de plus que Napoléon), le Stratège national a révélé qu'il avait ordonné à quatre chasseurs F16 de se tenir prêts à décoller pour assurer la sécurité des quatre points cardinaux.
Le monde a eu chaud mais il peut dormir sur ses deux oreilles puisque André et ses F16 restent l'œil ouvert et le doigt sur la détente.
Mais, sans doute mécontent du peu d'écho recueilli par son initiative auprès du grand quartier général de l'Otan, notre ministre a changé son fusil d'épaule et découvert un nouveau terrain de manœuvre où exercer son génie militaire. Il a confié à André Crepin, le chef de la fanfare des armées, la mission périlleuse de composer une ode à l'occasion de la naissance d'Elisabeth, le rejeton de Mathilde et de Philippe, nouvelle héritière du trône et de la liste civile. L'état-major s'est mobilisé et a passé quelques nuits blanches à établir des plans en conformité avec les ordres du ministre : l'exécution de l'œuvre ne prendra pas moins de trois minutes, trente-huit instruments différents seront utilisés et l'ode commencera par les trois premières notes de l'hymne national.
Ceux qui ont entendu l'exécution du chef-d'œuvre ministériel ont été impressionnés au point de déclarer que l'entrée dans la vie de l'enfant royal se présentait sous de fâcheux auspices.
Mais André Flahaut est très satisfait : rien de tel qu'un socialiste pour faire un bon courtisan.
GOUTTELETTES
La classe dirigeante la plus rétrograde et la plus conservatrice est assurément la foule des titulaires de professions juridiques, prolifération semblable à celle de la mérule, envahissante et redoutable, inflation du droit aux dépens des libertés.
"L'Etat est la violence organisée." (K. Marx).
La mondialisation n'est pas seulement économique. Bien avant la constitution de l'Union européenne et le groupement d'autres intérêts capitalistes internationaux, les Etats se sont associés pour faire la guerre. Ils ont vu combien, unis, ils sont puissants. Ainsi, ils ont compris qu'en collaborant, ils pouvaient mieux contrôler leurs peuples respectifs, par le renseignement, la fin des pays refuges, la traque de la fraude fiscale. La mondialisation accroît en effet le pouvoir des Etats.
"Les tyrannies ne sont possibles que parce que des individus abdiquent leur liberté individuelle pour défendre l'ordre social." (Michel Onfray).
Le droit est l'expression de l'Etat, de sa violence, de son pouvoir. Le même droit exercé par un individu est un crime car nul ne peut se hisser au niveau de l'Etat ni se substituer à lui. Cette prétention d'être plus haut qu'on n'est serait un crime de lèse-majesté tout semblable au péché originel.
La défense de la liberté des autres est un acte d'égoïsme stirnéen car ma tolérance de l'oppression d'un autre aujourd'hui est la certitude de ma propre oppression demain.
L'adhésion à l'Etat exigée des citoyens est semblable à l'abdication de la raison qu'impose la foi religieuse.
"La peur est l'attribut de la tyrannie, la vertu caractérise la république." (Montesquieu). Nous ne sommes pas en république.
Les libertaires veulent changer les institutions tandis que les anarchistes refusent toutes les institutions.
«Charly
charly.anar@belgacom.net
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