Ah ! Ces immigrants !
Hier, 25 novembre, j'ai quitté mon antre et me suis rendu en clio (celle qui a tout d'une grande) à Tours une méga-city bourge du Val de Loire.J'en ai vues des choses bizarres et je tiens à lancer un hurlement d'alerte: "Sarkozy! Au secours."En effet, je m'attendais, car la télévision m'y avait longuement et lourdement préparé, à voir des barrages où de velus routiers aux bras gros comme des chênes foutaient sur la gueule des CRS bardés d'armures comme les chevaliers français à la bataille d'Azincourt. J'en ai vus quelques-uns calmes et résolus avalant un sandwich rassis devant de gros feux de pneus et de palettes.
Je m'attendais à voir des compagnies de prostiputes arpentant les bois à la périphérie sous l'oeil torve de macs somnolents dans leur BMW. Je n'en ai pas vues et ai seulement observé une procession de vieilles bigottes aux bas tire-bouchonnés, sortant de la cathédrale, escortés par des épouvantails ensoutannés.
Je m'attendais à être abordé par de pauvres paralytiques quémandant quelques euros aux feux tricolores dans un imparfait français encore roumanisé. Je m'attendais à voir quelques manifs de citoyens encadrés par la garde anti-émeutes de la CGT et FO.
Je m'attendais à voir les nouvelles enseignes de BNP-PARIBAS aux lieux et places des anciennes pancartes C.L.
Je n'ai rien vu de tout cela, mais par contre, que de nouveaux immigrants! Je connaissais déjà les basanés ou demi-couleur, les hommes et femmes de couleur, les punks, les adeptes du piercing, les ivrognes et ivrognesses, les cloches et les mendiants bichonnés par leurs molosses, mais je n'avais jamais observé autant d'"hommes Père Noël".Des bataillons, que dis-je?.... Des régiments.... Une armée de Pères-Noël Lapons sortant du Pôle Nord comme des lapins sortant de leur garenne.
Sarkozy se doit de prendre le problème au sérieux. Il en a les moyens matériels et humains: les caméras dans les rues, devant les banques des banquiers, devant et dans les bâtiments publics, et les délateurs des RG.
Dans les rangs des islamistes, tous "les fous de dieu" se ressemblent, yeux profonds comme le déserts d'Afghanistan, barbe longue comme une année sans coiffeur, djellaba blanche comme d'avant-persil et babouches savatantes pour tapis d'Orient. Ce qui crée la difficulté pour les services d'identification.
Un homme "Père Noël" porte un long bonnet rouge ce qui, en soi, est déjà signe de grand banditisme. Il a de longs cheveux bouclés et une longue barbe de crins blancs. Il se fait passer pour un vieillard. Une houppelande rouge bordée d'hermine blanche le préserve des froids polaires et des miasmes citadins. De belles bottes fourrées maintiennent ses petons au sec. Il paraîtrait que c'est un grand couturier américain qui aurait inventé ce costume dans une BD, et que la ferme firme Coca-Cola s'en serait servie comme pub.
Ces hommes rouges non, pas les Indiens des grandes prairies que les Far-Westiens ont exterminés-, ces hommes Noël existent depuis à peu près 200 ans. Ils ont repris, en moins délavé, le costard des cardinaux du Vatican pour remplacer les Saints Nicolas, pourtant encore présents dans de nombreux pays et nombreuses régions d'Europe.
Ces rouges se tiennent généralement à la porte des magasins, quelques fois à plusieurs pour un même magasin. Ils sont généralement souriants envers les petits enfants, à la différence des clochards mendiants. Ils incitent les parents à rentrer dans les susdits magasins pour faire effectuer les " achats de Noël."
Noël est une période fumeuse de l'année qui depuis l'an 700 remplace les saturnales du solstice d'hiver, et qui pour les crédules marque le jour de la naissance de jésus. Pour la secte des jésusiens, Noël est effectivement un anniversaire.
Pour nous, Noël est le période des fêtes. La période des fêtes est une "appellation contrôlée", qu'il est interdit de contrefaire. C'est entre le 25 décembre d'une année et le 1er janvier de l'année suivante que l'on peut bouffer, se masquer, picoler, baiser les dindes, faire des crédits et oublier. Chez les bourges et les rupins, ces pouvoirs, devenus devoirs, ont lieu entre le 25 décembre et le 1er janvier de la même année.
Sarkozy doit surveiller les allées et venues des hommes-Noël. Ils arrivent chez nous, sans permis de conduire leurs 8 rennes, sans papiers officiels, avec une vague promesse de travail. Ils incitent les chalands à la débauche. Ils racolent au vu et au su des flics. Ils pénètrent dans les foyers par effraction, souvent par la cheminée et profitent du manque de main d'oeuvre dans la gendarmurerie pour s'échapper. Les gens disent qu'ils apportent des cadeaux aux enfants sages. Chez moi, on garnissait nos chaussettes de carottes pour faire un cadeau aux rennes. Le 25 au matin, le pot-au-feu sentait le maroille ou le camembert. C'était selon les années. Quand j'étais petit, je crôaillais au père Noël. Vous zossi.
Aujourd'hui, les anars savent que la solidarité ne sort pas de la hotte du barbu mais de leurs mains, de leur esprit et de leur coeur, et ils n'attendent pas le solstice d'hiver pour en démontrer la véracité.
*Maï
Appel de la Coordination pour la Liberté d'Installation et de Circulation (C.L.I.C.)
La situation actuelle en Belgique est alarmante. La récente campagne de régularisation aurait permis à quelques 35.000 personnes de sortir de la clandestinité mais, si elle a occulté pour un temps la présence des sans-papiers, elle laisse sans solution la reproduction de la clandestinité. Le gouvernement affirme lutter contre la clandestinité alors que sa politique en est la matrice.
Dans la perspective de la campagne électorale à venir, différents collectifs et organisations ont décidé de s'associer et de travailler ensemble afin de briser l'isolement planifié des migrants. Vous trouverez ci-joint la plateforme que nous avons rédigée. Cette plateforme pose un certain nombre de revendications claires visant à des modifications législatives mais également, et surtout, à un changement fondamental dans la façon de concevoir les migrations, passant notamment par une acceptation de la libre circulation et du choix de résidence des personnes.
Dans les mois à venir, sur base de cette plateforme commune, les collectifs et organisations signataires mèneront des actions visant à placer cette question au centre des préoccupations du monde politique et de la population. Diverses activités de sensibilisation, actions et manifestations sont déjà fixées et la mobilisation culminera le 18 mai 2003 par une manifestation nationale, à laquelle se joindront en outre différentes initiatives et coordinations européennes.
Aujourd'hui, nous vous invitons à rejoindre cette initiative en signant et en soutenant activement la plateforme et en participant aux différentes actions organisées, en tant qu'individu ou organisation.
Vous voulez signer la plateforme de la Coordination pour la Liberté d'Installation et de Circulation ? Rien de plus simple : Envoyez un email avec vos coordonnées à signataires@librecirculation.tk ou contac-tez-nous par courrier à l'adresse suivante : C.L.I.C. c/o Ambassade Universelle Avenue Franklin Roosevelt, 66 1050 Bruxelles
LE TEMPS DES EMBROUILLEURS
Voici revenu le temps des embrouilleurs d'esprit, orchestré par le pouvoir, avec l'aide et la complicité médiatique. On nous fourre dans le crâne des lois d'un autre âge. Des lois puant le racisme, le rejet de l'autre, le rejet de la différence. Des lois servant à opprimer encore plus tous les laissés pour compte que génère ce système, des lois non pas contre la misère mais contre les miséreux.
La mendicité est passible d'emprisonnement. Tout squat vaut désormais six mois de prison et trois mille euros d'amende. Les gens du voyage sont priés d'aller s'installer ailleurs sous peine, toujours, d'emprisonnement.
Des sanctions pénales sont prévues dès l'âge de dix ans. L'absentéisme scolaire (quatre demi-journées par mois) peut valoir jusqu'à deux mille euros.
Les possibilités de fouiller les coffres des véhicules, de perquisitionner la nuit (ou sans consentement) et les écoutes téléphoniques sont étendues.
Le fichage par empreintes génétiques est généralisé à toute personne mise en examen et le refus de s'y soumettre est sanctionné.
La garde à vue est portée à 96 heures d'affilées en cas de "criminalité organisée" (à plusieurs) et l'entretien avec un avocat peut être repoussé à la 36e heure.
De nouveaux délits sont créés de toutes pièces, comme "l'occupation d'un hall d'immeuble". Et cerise sur le gâteau, la délation devient un comportement citoyen, puisque les collabos pourront bénéficier d'une remise de peine ou même d'une exemption dans certains cas.
Il est aisé de se rendre compte que tout cela ne vise qu'une partie de la population. Par exemple : les bourgeois ne sont pas obligés de mendier pour manger ni de squatter pour pouvoir dormir, et il est plutôt rare que les enfants de la bourgeoisie, désoeuvrés, passent le temps dans un hall d'immeuble de cité crevant l'ennui. Parallèlement aux mesures prises par les politicards en place, qui ne font qu'accentuer celles de leurs prédécesseurs (loi sur la "sécurité quotidienne" de Daniel Vaillant, ministre socialiste), les médias, pour revenir à eux, nous serinent à longueur de journée le discours voulu par la classe bourgeoise.
De nouvelles expressions font leur apparition, entre autres "France d'en haut, France d'en bas", qui est actuellement usité par toute une pléiade de présentateurs potiches, journalistes foireux n'ayant rien à voir avec le droit à l'information qu'ils prétendent défendre.
Ne nous y trompons pas, tout ce verbiage n'a qu'un seul but, nous empêcher de prendre conscience qu'il n'y a en fait qu'une notion à avoir à l'esprit : celle de classes sociales.
La classe des possédants, du pouvoir économique, la classe bourgeoise d'une part, la classe des opprimés, la classe de ceux qui subissent la misère, la classe ouvrière d'autre part. Il suffit de voir par qui et contre qui sont votées ces lois. Elles sont votées par les politicards au service de la bourgeoisie. Et, comble d'ironie, ils ont été généreusement portés au pouvoir par une partie de ceux qui vont maintenant en pâtir cruellement. Tous ceux qui, à l'appel de la gôchunie, ont marché dans la manipulation électorale découvrent, mais un peu tard, que la politique du gouvernement n'a souvent rien à envier à celle qu'aurait fait l'extrême droite. Même le président de la Ligue des droits de l'homme tente de se rassurer en affirmant que "Chirac n'a pas été élu pour appliquer la politique de Le Pen." Il semble bien que ce monsieur n'ait pas tout compris à la manipulation. Et là, plus grand monde pour le dénoncer. A y regarder de plus près, on voit bien à qui s'adresse le clin d'oeil complice des médias : à tous ceux qui croient, qui sont sûrs contre toute évidence, que la soupe qui leur est servie va être bonne. Ceux-là feraient bien de méditer ces mots qu'Emma Goldman écrivait il y a presque cent dix ans, en août 1893 : "Hommes et femmes, savez-vous que l'Etat est notre pire ennemi ? C'est une machine qui vous écrase pour mieux soutenir vos maîtres, ceux que l'on nomme "la classe dirigeante". L'Etat est un pillard à la solde des capitalistes, et vous êtes naïfs d'en attendre du secours."
éJules
Note
Article du Combat Syndicaliste de Midi-Pyrénées n°78 - Déc. 2002 - Janv.2003 piqué sur Actualité de l'Anarcho-syndicalisme (CNT-AIT) : http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=512
MARDI 7 janvier à 18H00 auditoire 2215-ULB Solbosch LE DAL s'occupe !
Depuis 10 ans à Paris d'abord, puis en France un mouvement d'action sociale, le DAL (droit au logement) s'occupe de reloger les familles et des personnes qui souffrent du mal logement. A coté de ses opérations de réquisitions spectaculaires d'immeubles vides, le DAL développe une action d'éducation permanente des exclus et de pressions qui fait de lui un interlocuteur obligatoire des pouvoirs publics. Son action vient ainsi de conduire le ministre SSarkozy à retirer de son projet de loi sur la sécurité de nouveaux chefs d'incrimination visant les défenseurs du droit au logement.
Organisation: Fée Coopérative
0479-73-71-60