Un procès politique
à peine déguisé !
Le 21 février à 8
h.30 débutera le premier des procès intentés à celles et ceux qui ont été
inculpé-e-s suite à des actions des Collectifs contre les expulsions et les
centres fermés.
18 prévenu-e-s comparaîtront devant la 44e Chambre du tribunal
correctionnel de Bruxelles. Un autre procès est attendu à Liège
prochainement...
Comité de soutien
Nous rappelons
que les actes qui leur sont reprochés concernent principalement des actions
menées contre l'expulsion de Semira Adamu en 1998, contre l'expulsion collective
de 74 Roms en 1999, et différentes manifestations devant les centres fermés
La date du procès des responsables de la mort de Semira Adamu n'est, quant à
elle, toujours pas fixée.
Il y a plus d’un an, au moment des premières inculpations, un comité de soutien s’était constitué. Il dénonçait les poursuites contre les militants qui se sont opposés aux expulsions et exigeait la vérité sur la mort de Semira Adamu. Un appel à la solidarité avait été lancé, recueillant près de 3000 signatures.
Aujourd’hui, alors que les procès vont débuter. Le comité de soutien appelle à une nouvelle mobilisation autour de deux objectifs :
· Affirmer le sens politique de leurs actions
· Obtenir l'acquittement des prévenu-e-s
Cette mobilisation est d'autant plus nécessaire que la politique d'expulsion et d'enfermement n’a fait que s'aggraver, comme s'accentue la criminalisation des actes de solidarité et que semble menacé le droit à la contestation.
Merci de relayer ces informations et de manifester votre soutien par votre présence, ou par un versement au numéro de compte : 001-3626356-87.
Pour s’être opposée à son expulsion, Semira Adamu a été soumise a la loi du coussin et en est morte le 22 septembre 1998.
Pour avoir demandé asile à la Belgique, 74 Roms ont été piégés à Gand et déportés collectivement le 4 octobre 1999.
Aujourd’hui encore, des demandeurs et demandeuses d’asile et des sans papiers sont quotidiennement incarcérés et expulsés dans la violence.
C’est pour avoir participé à des actions non violentes visant à dénoncer et à entraver cette « politique », que 26 membres et sympathisants du Collectif Contre les Expulsions ont à répondre aujourd’hui d’un total de nombreux chefs d’inculpation.
Les étrangers sans papiers sont traités en criminels. Par ces inculpations, on fait de même avec ceux qui les soutiennent.
Après l’assassinat de Semira Adamu, le ministre de l’Intérieur avait désigné le Collectif Contre les Expulsions comme véritable responsable du crime. Alors que le procès des gendarmes au coussin n’a pas encore eu lieu et que celui des responsables n’a jamais été envisagé, le procès des résistants à la politique dont à été victime Semira va commencer. Cela signifie-t-il que sera renouvelée cette accusation obscène ?
En tout état de cause, la procédure judiciaire engagée contre le Collectif est un exemple de procès politique à peine déguisé. Elle vise, en le criminalisant, à discréditer le mouvement contre les centres fermés et la politique d’expulsion des sans papiers, banalisant du même coup l’arbitraire administratif et la brutalité policière.
Nous affirmons notre solidarité avec l’action du Collectif. Nous refusons une « politique de l’immigration » qui se traduit par l’enfermement et les expulsions. Nous dénonçons la réalité d’une Europe forteresse. En conséquence, nous demandons l’arrêt des poursuites contre les militants anti-expulsion, la vérité sur la mort de Semira Adamu et la condamnation de ceux qui en portent la responsabilité politique et policière. Dans un contexte de criminalisation croissante des mouvements sociaux, nous rappelons que la contestation politique est un droit fondamental.
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