LES FONCTIONNAIRES

L'Etat maintient le peuple dans l'obéissance et dans la servitude ; il permet l'exploitation de son travail et il réprime ses révoltes.

Instrument de domination et d'oppression, l'Etat doit être anéanti.

 


 

L'Etat est toujours l'expression des puissants, du grand capital et des nantis.

L'Etat s'est réservé le monopole de la violence qu'il utilise pour imposer ses volontés et pour contraindre à la soumission.


Pour se perpétuer, pour ne pas être emporté par les excès mêmes de ses crimes et ses forfaits, pour les dissimuler, les rendre moins apparents, pour en changer l'aspect sans en modifier ni la nature ni la démesure, l'Etat a besoin d'armes et d'outils. Ainsi, l'Etat bâtit des prisons où il enferme ceux qui refusent de se soumettre à ses décrets, de se plier à son bon vouloir, de se charger des chaînes forgées dans l'enceinte de ses parlements et de ses prétoires ; il lève des impôts, qu'il perçoit par la menace d'abord, par la contrainte ensuite ; il fait la guerre, qu'il entreprend pour dépouiller un concurrent ou pour reprendre en main un peuple exaspéré par ses turpitudes. Mais son outil préféré et privilégié, celui qui serre le mieux les mâchoires de son étau, reste la foule des fonctionnaires, instruments dociles et choyés, petits soldats de l'oppression entraînés à contraindre, à sévir, à faire peur, à punir avec cruauté, à se salir les mains dans les basses besognes.


Du berceau au cercueil, et même en deçà et au delà, les fonctionnaires épient le citoyen, qu'il soit docile ou tire-au-flanc. Ils voudraient lui inspirer ses pensées et surveiller ses sentiments ; ils ne peuvent pour le moment qu'en punir l'expression.

 

La cohue des fonctionnaires comprend les enseignants, les policiers, les magistrats, les gratte-papier, les militaires et beaucoup d'autres ronds-de-cuir et spécialistes de la cocotte en papier plus ou moins embusqués dans les méandres de l'Administration. L'Etat lui-même est incapable d'en dénombrer la multitude. A ces myriades, il conviendrait même d'ajouter tous ceux qui tirent de l'Etat l'essentiel de leur subsistance, qui mourraient avec lui comme certains champignons qui croissent en symbiose avec leur protecteur l'un profitant de l'autre pour mieux prospérer, se protéger, se développer : les agriculteurs, les professionnels de la santé, les journaux et médias divers, et les associations plus ou moins caritatives, tous grassement subventionnés avec l'argent que l'Etat vole aux pauvres par l'impôt.


Assurés de la sécurité de l'emploi, d'un travail léger, d'une bonne pension et de satisfactions multiples comme celles d'humilier les assujettis, de poursuivre les redevables et de soumettre les récalcitrants, les fonctionnaires sont les plus fermes soutiens de l'Etat et les protagonistes de ses exactions.


Les enseignants en particulier sont chargés d'une mission délicate. Ils doivent former des citoyens respectueux de l'Etat capitaliste, soumis à son autorité et comprenant sinon approuvant la présence d'un dispositif de contrainte sans faille. Il faut profiter de la malléabilité des jeunes cerveaux pour y graver quelques principes utiles comme la confiance nécessaire envers la justice, l'impartialité et l'honnêteté de la magistrature, la paix sociale garantie par des institutions solides et démocratiques, la probité de l'Administration et de ses fonctionnaires. Plutôt que d'apprendre à lire, à écrire et à compter, il faut insinuer que si la puissance de l'Etat est effrayante, elle est légitime et bonne ; que ce sont les inconséquences et les résistances des citoyens qui sont illégitimes et mauvaises. La rébellion contre l'Etat est une blessure infligée à la collectivité tout entière et revêt un caractère de gravité que n'ont pas les petits délits ordinaires perpétrés contre des individus isolés ou des petits groupes qui, souvent par leur comportement, ne sont pas tout à fait innocents des faits dont ils se disent victimes ou dont ils se plaignent. L'Etat et ses institutions, par leur importance même, doivent être protégés contre la subversion mieux encore que ne doivent l'être les victimes de faits divers dont l'individualisme et l'égoïsme inspirent le mépris et même excusent ou motivent l'agression. L'échelle des valeurs ne doit pas être perdue de vue. L'Education nationale organisée par l'Etat inculque à la jeunesse de sains principes : un Etat impeccable et des citoyens vulnérables. La société est divisée en deux parties, le corps de l'Etat, son Administration et ses fonctionnaires d'une part, partie intègre et respectable, et la masse des citoyens animés d'intentions basses d'autre part, partie rebelle et déjà coupable d'une société qu'il faut protéger. D'ailleurs, comparé au monolithe des fonctionnaires, la masse de la population, hétéroclite, mouvante, animée de pulsions dangereuses, de violences incontrôlables, de velléités sauvages et irraisonnées, montre assez la nécessité d'une barrière pour la contenir et de sanctions pour la maîtriser, ne serait-ce que pour répondre au souci légitime de la partie saine de la population. Ainsi se trouve justifié le renforcement continuel d'un appareil judiciaire et policier démesuré qui finalement se trouve bien davantage utilisé pour protéger des institutions oppressives et coercitives que pour répondre à l'illusion d'une insécurité fabriquée, provoquée ou amplifiée à dessein.


Pour informer la population de manière savante de telle sorte qu'il ne soit pas possible de mettre en doute des vérités tombées de si haut, les journaux et la télévision invitent et questionnent régulièrement des professeurs d'université qui expliquent en termes congrus les raisons de la dépression économique, les subtilités des variations des flux monétaires ou l'utilité des courbes de la valeur des options calculées par la formule de Black et Scholes. Le remède aux incertitudes sera toujours le même. Ces bons fonctionnaires universitaires préconiseront un renforcement des pouvoirs de l'Etat pour régulariser les vagues inflationnistes et calmer la conjoncture. Que ce soit en matière sociale, environnementale, artistique, économique, scolaire, psychologique et même climatique, la panacée sera toujours une augmentation des moyens budgétaires et un renforcement des pouvoirs de l'Etat et de ses séides. Un peu plus de répression et les fonctionnaires sont heureux. Mais les vedettes de la télévision sont ces grands serviteurs de l'Etat, ces grands professeurs en sciences sociales et psychologiques qui déploient des trésors d'éloquence et d'intelligence pour montrer d'abord combien l'Etat est généreux et charitable envers les défavorisés et pour ensuite admonester les pauvres toujours mécontents qui ne cessent de critiquer l'Etat quand celui-ci leur restitue un dixième de ce qu'il leur a volé alors qu'il aurait pu ou dû les laisser croupir dans leur bauge.


Les fonctionnaires sont disposés en couches bien tassées. D'abord les agents des municipalités, puis ceux des provinces, des régions et de l'Etat. Comme cela n'était pas suffisant et qu'une petite liberté aurait pu néanmoins fleurir sur le fumier, une carapace européenne a été ajoutée. Ainsi, de strates en strates superposées de plus en plus imperméables et compactes, la liberté se trouve ensevelie sans espoir de franchir jamais l'épaisseur de tous ces sédiments. Même s'ils sont encore mieux rémunérés et s'ils jouissent d'encore plus de privilèges que leurs collègues nationaux, les fonctionnaires européens ne leur sont pas inférieurs non plus en machiavélisme. Plus de la moitié de l'énorme budget européen est distribué à trois pour cent seulement de la population. La collusion des Etats avec le grand capital est ainsi à nouveau constatée car les bénéficiaires de la manne européenne ne comptent pas parmi les démunis, certains d'entre eux sont des milliardaires qui attendent de l'Europe qu'elle arrondisse encore leur tour de taille. L'habileté européenne est ici diabolique. En complicité avec le gouvernement U.S., la PAC maintient artificiellement des cours trop bas sur le marché international des céréales et des produits alimentaires, ruinant ainsi l'agriculture des pays du sud et les maintenant dans une situation de dénuement chronique, proies offertes aux charognards multinationaux avides de matières premières, de produits exotiques bons marchés et exploiteurs d'une main-d'oeuvre peu exigeante parce qu'affamée et décimée par la maladie et la misère. Face aux Etats et au grand capital coalisés, le tiers monde n'est qu'une noix que l'on casse entre le pouce et l'index.


«Charly


http://www.dissidence.be

charly.anar@belgacom.net

 

 

NOUS SOMMES

SOUMIS

AUX LOIS…

Et souvent ces lois paraissent bien étranges sorties du contexte ou de l’époque à laquelle elles ont été promulguées. La plupart, bien que tombées en désuétude, figurent toujours dans les textes et pourraient encore être utilisées.

 

Voici quelques exemples de lois ou de réglementations étranges, tirées de sites américains ou canadiens.


 
· À Toronto, au Canada, il est illégal de prendre des transports en commun le dimanche, si vous avez mangé de l’ail
· En Avignon, France,  un arrêté municipal des années 50 interdit aux soucoupes volantes de se poser en ville.
· En Italie, à Milan, une loi a existé, imposant aux habitants d’arborer un visage souriant en toutes circonstances. exceptées les obsèques et autres visites à l’hôpital.
· Au Japon, au dix-septième siècle, la peine de mort sanctionnait automatiquement toute tentative de sortie du pays..
·
Au Paraguay, les duels sont illégaux, sauf si vous êtes enregistrés comme donneurs de sang.

· En Russie, pendant le règne de Pierre le Grand, tout porteur de barbe devait payer une taxe spéciale..

· Au San Salvador, l’ivresse au volant est passible du peloton d’exécution.

· A Singapour, les chewing-gums sont interdits car considérés comme source potentielle de pollution.


Aux USA, où chaque État peut promulguer ses propres lois, les incongruités ne manquent pas…

 

· En Alaska, une loi stipule qu’il est interdit de réveiller un ours pour le photographier.
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En Arkansas, un homme a le droit de battre sa femme mais « seulement un fois par mois ».

· En Californie, à Los Angeles :
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Un arrêté municipal requiert de demander une licence pour jouer une sérénade à sa belle.

· À  Washington DC, la seule position amoureuse légale est la position dite « du missionnaire ».

· En Georgie, à Atlanta, il est interdit d’attacher une girafe à un téléphone public ou à un lampadaire.

· En Illinois,  à Chicago, il est interdit de pêcher en pyjama.

· A Springfield, le lancer de nain est interdit seulement dans les bars, comme pouvant être dangereux et constituer un atteint aux droits de la personne. apparemment, ce n’est pas le cas ailleurs en ville, bien qu’un permis soit nécessaire.
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Dans le Kentucky, une loi oblige chaque citoyen à prendre un bain une fois par an.

· La loi précise qu’un citoyen qui a bu est réputé sobre tant qu’il tient debout.
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En Louisiane, dans les magasins de literie, il est défendu d’essayer les lits et matelas en faisant l’amour ou même en le simulant.

· La loi puni ceux qui lors d’une attaque de banque, tirent sur le personnel avec un pistolet à eau.

· dans le Massachusetts, à  Marblehead, une vieil arrêté municipal interdit de traverser la rue un dimanche, à moins d’absolue nécessité.

· Dans le Minnesota, les formulaires pour l’impôt vous demandent la date de votre décès.

· Dans le Montana, si une femme ouvre le courrier de son mari, elle peut être accusée de félonie.

· Dans l’état de New York, vous n’avez pas le droit de tirer sur un lapin depuis un tramway.

· En Caroline du Nord, le commerce du coton agricole est interdit la nuit et l’utilisation d’éléphants pour labourer les champs de coton est prohibée.

· En Caroline du Sud, les hôtels ne peuvent proposer que des chambres à deux lits, l’espace entre les lits est réglementé, et il est interdit de faire l’amour sur la moquette entre les deux lits.
· À Cleveland Ohio, il vous faut un permis de chasse pour attraper des souris.
· Dans l’Utah, un homme est responsable des crimes de sa femme, s’il était présent lorsqu’ils ont été commis.
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Dans le Vermont, les femmes doivent avoir l’autorisation écrite de leur maris pour porter de fausses dents.

· Dans l’état de Washington, il est défendu de pêcher des poissons en leur lançant des cailloux.

· Un permis est obligatoire pour vendre des préservatifs.

 

«Gabriel Buendia-Aulet