Conscience et vacances…
MAINS ROUGES !
EXPULSIONS : L’ETAT A DU SANG SUR LES MAINS
Des mains… rougies par les coups portés ou le sang éclaboussé, celles des exécutants : gendarmes, policiers, gardiens de centre fermé ou de prison,
responsables de compagnies aériennes.
Du sang… rouge, toujours rouge, celui de Semira, Matthew, Yevgeni, Rafik etc, etc. Tous ces réfugiés en quête d’un avenir meilleur qui n’ont connu en Europe que les centres fermés, les prisons, les humiliations, les coups et parfois, la mort.
D’autres mains… blanches, immaculées, mais pourtant tellement souillées, celles des véritables responsables : Tobback, Vandelanotte, Duquesne, Smet, leurs prédécesseurs ainsi que les homologues européens.
Les meurtres de sans-papiers, les violences physiques – tortures - et psychologiques – injures racistes, enfermements - à leur égard sont officiellement assimilés à des bavures. Ce sont les conséquences « logiques » de la politique d’immigration belge et européenne. Dans les faits, elles sont acceptées sans aucun d’état d’âme !
Au-delà de ses exécutants, c’est donc bien l’État lui-même qui a du sang sur les mains. Au-delà de ses simples exécutants, c’est donc bien l’État lui-même qu’il faut dénoncer.
Un voyage en avion cet été?
L’occasion D’une prise de conscience…
Enfin le mois de juillet et ses vacances… bien méritées. Qui deux petites semaines dans un palace au Maroc, qui un mois en terre d’aventures au Sénégal, qui dix jours au soleil en Turquie. Un petit trajet en avion et finis les petits tracas quotidiens, bonjour le dépaysement.
Sachez toutefois que tout le monde n’effectue pas le même trajet que vous. Certains passagers sont expulsés de la Belgique parfois avec violence à bord du même avion… Renvoyés vers l’enfer duquel ils se sont échappés quelques mois, plusieurs années – qu’importe après tout ! – auparavant. Nous profitons des départs en vacances pour lancer notre campagne Mains Rouges.
Cette main rouge est un symbole, un éclair de couleur que nous voudrions voir partout, des sites web aux murs des prisons, des grillages des centres fermés aux fenêtres des voitures, pour dénoncer encore et partout les expulsions violentes dont l’État et l’Europe Forteresse font leur système.
Reproduisez cette main, collez-la, peignez-la partout où elle sera vue, qu’elle devienne un symbole fort et un signal clair de notre désengagement de cette violence légitime de l’État. Qu’elle devienne aussi, naïvement peut-être, un symbole de l’espoir d’un monde plus équitable.