FLICAGE DES COMMUNICATIONS

À une grande majorité, les parlementaires européens ont adopté le principe de "la rétention des données" privées.

Ce vote ouvre la voie au contrôle de toutes nos communications électroniques.

 

Les directives européennes portant sur le principe de "la rétention des données" privées lors des communications électroniques ont été adoptées en force ce 30 avril dernier.  Et ce malgré les recommandations d'une vingtaine d'ONG internationales et de 20.000 citoyens environ, qui se sont mobilisés pour tenter d'y faire obstacle.

 

Text Box:  
Qu'entend-on par "rétention des données"?
 
Il s'agit de collecter, d'enregistrer et de stocker toutes les traces de connexion que laisse un usager sur les réseaux de télécommunications. Qu'il s'agisse de téléphone fixe ou mobile, de moyens d'expression vocaux ou textuels, d'échanges de fichiers audio, textes ou vidéo, etc. Sont concernées également les traces de localisation d'un téléphone GSM (et bientôt UMTS...), permettant de suivre les déplacements physiques d'une seule et même personne. La liberté de circuler est donc menacée comme la liberté des correspondances. Le contenu des messages privés n'est pas concerné par cette mesure particulière, mais les défenseurs des libertés soulèvent que cette liste de "logs" rattachés à chaque individu peut s'avérer bien plus intrusive et compromettante pour son intimité qu'une simple écoute téléphonique. Par exemple, la liste des numéros de téléphone appelés ou appelants, d'un mobile ou d'un fixe, comme les adresses email de messages reçus ou envoyés, tout cela est concerné...  
 
De plus, cette surveillance s'effectue de manière "préventive" avant la moindre constatation d'infraction, sans qu'un juge d'instruction puisse en contrôler la finalité. Rien que pour les réseaux IP (Internet Protocol), les experts du G8 ont récemment dressé une liste des données de connexion pouvant être enregistrées. Cela va de la première connexion au réseau téléphonique jusqu'à la liste des fichiers téléchargés via FTP, des sites web visités ou des traces laissées dans les forums de chat. Nous ne sommes pas des numéros, juste une liste de logs... 
Cette mesure porte gravement atteinte à diverses libertés fondamentales, principalement la liberté de circuler (reconstitution de l'itinéraire complet d'un utilisateurs de GSM et reconstitution de sa liste de correspondants) comme la liberté des correspondances (listing possible des correspondants d'un usager du courrier électronique, par ex.)  Ce principe a été adopté sous la pression des services de sécurité nationaux et d'instances supranationales comme le G8.

L'adoption de ce principe ouvre en la voie à une surveillance généralisées des communications privées telles que messages électroniques, surf sur le Net, conversations en direct du type chat, IRC, ICQ, ou encore communications téléphoniques sur téléphones GSM. Ci-après, une analyse du vote et de ses conséquences, reçue d'un opposant à ce système de "flicage" qui est la conséquence directe des attentats du 11 sept. 2001 aux USA, qui décidément arrangent bien certains...

On peut d'ailleurs s'attendre à ce que, d'ici quelques mois, soit interdite la cryptographie forte à vocation privée ou associative...

«Diego Ruiz

 

340 voix pour ; 150 contre...

" C'EST ENCORE PLUS FORT QUE LA STASI ! "

 

Ce vote va désormais permettre la surveillance générale et exploratoire de toutes nos communications téléphoniques et informatiques.

 

"C'est encore plus fort que la Stasi", s'est exclamée la députée allemande des Verts, Ilka Schroeder, à l'issue d'un vote bien décevant pour la protection des communications électroniques des citoyens de l'Union européenne (UE).

Réunis pour approuver, en seconde lecture, une directive très attendue sur le traitement des données privées dans le secteur des télécommunications, les eurodéputés présent lors du vote ont accepté à 340 contre 150 (4 abstentions) d'inscrire dans la loi, la surveillance préventive des communications.

 

Dans leur majorité (seuil fixé à 314 voix sur 625), les parlementaires n'ont pas suivi les recommandations d'une vingtaine d'ONG internationales et de 20.000 citoyens environ, qui ont envoyé par fax, email et lettres une pétition au président du Parlement pour tenter d'empêcher la mise en place de cette mesure.

 

Un tel résultat illustre un véritable retournement de position, puisqu'en première lecture (vote du 13 novembre 2001), le Parlement dans son ensemble s'était prononcé contre l'inscription du principe de la rétention des données dans la rédaction finale.

 

Mais le Conseil des ministres de l'UE, sous la pression des services de sécurité nationaux et d'instances supranationales comme le G8, a exercé un chantage sur les deux groupes politiques les plus importants. Il les menaçait de faire passer le texte de loi en force. Résultat: Ana Palacio (PPE, conservateurs) et Elena Paciotti (PSE, sociaux-démocrates) ont, au nom de leurs groupes respectifs, accepté de signer un amendement en accord avec le Conseil.

En revanche, le fait que l'amendement sur la rétention des données ait été voté à part, dans une procédure dite de "split vote", permet de mieux connaître les affinités sécuritaires de chaque député. Quelques socialistes et conservateurs ont choisi de se ranger du côté de Marco Cappato, député radical italien et chef de file des derniers opposants; il est le rapporteur de cette directive, au nom de la Commission des Libertés du Parlement. Au sein du groupe PSE, à l'issue du vote de ce matin, 22 députés sur 179 ont refusé le principe de la conservation des données (dont les Français Harlem Désir et Catherine Lalumière), alors que 2 se sont abstenus. Pour le groupe PPE, seulement 6 sur 232 ont refusé de respecter les consignes de vote de leur groupe (dont le député UDF Francis Decourrière).

 

Par ailleurs, le groupe de centre-droit ELDR, rassemblant 53 centristes et libéraux, est resté soudé derrière sa porte-parole, Sarah Ludford.

Au nom des principes démocratiques, elle s'était opposée au coup de force du Conseil et à l'amendement Palacio-Paciotti, comme elle le déclarait mardi 28 mai. Le groupe ELDR a voté à la quasi-unanimité pour la position Cappato (51 pour et 2 contre).

 

«Marcos

Transmis par Diego Ruiz 

[mailto:diego.ruiz-marmolejo@wanadoo.fr]

 

Appel a soutien...

 

Une maison d'edition ne doit pas disparaitre

pour un hangar qui brule...

 

Dans la nuit du 29 au 30 mai 2002 a Gasny (Normandie), le hangar du distributeur-editeur "Les Belles lettres" a été entierement detruit par un incendie.

Deux a trois millions de livres sont partis en fumee, dont la totalite du stock des editions Agone (52 000 livres).

 

Revue nee a Marseille en 1990, Agone devient en 1998 une maison d'edition dont la ligne editoriale est clairement definie des les premiers titres de la collection "Contre-feux" : apporter des elements de reflexion sur les themes qui agitent notre present, nourrir d'analyses et de critiques argumentees les debats sur nos choix de societe.

Le travail accompli a ce titre par Agone est exemplaire du renouveau de l'edition independante et engagee. En cinq ans, d'autres collections sont venues s'ajouter, qui couvrent les champs de la philosophie contemporaine, des sciences sociales et de la politique, de l'histoire des luttes, de la litterature.

A l'heure qu'il est, les editions Agone n'ont plus de livres disponibles !

Il faut qu'une partie du fonds soit reconstituee au plus vite, car les librairies ne doivent pas se trouver en rupture de stock.

La poursuite du projet des editions Agone est dependante de la distribution et de la vente de ses livres. Il en va de la survie d'une maison d'edition dont l'exigence contribue à la vitalite des debats d'idees.

«Les Editeurs

 

NOTA

Une page d'information sera regulierement mise a jour sur notre site (www.atheles.org). Merci de faire circuler cette information. AGONE, BP 2326, 13213, Marseille CEDEX 02. Par cheques a l'ordre d'Agone Editions, Par virement sur notre compte CCP:Etablissement 20041 Guichet 01008 Compte 0880645M029 Cle RIB : 38MARSEILLE Editions Agone BP 2326 F-13213 MARSEILLE cedex 02 France <solidarite-agone@atheles.org> http://www.atheles.org/agone

 

L'EN DEHORS

 

Création d'un quotidien anarchiste en ligne

 

Quotidien ? C'est sans doute un mot qui ne veut pas dire grand chose puisque le journal peut être constamment remis à jour en fonction de l'actualité.

Anarchiste ? Oui, car tous les courants de l'anarchie peuvent s'y exprimer.

 

L'En Dehors est un outil mis à la disposition de toutes et tous ceux qui voudront s'en servir pour qu'un point de vue anarchiste existe au jour, le jour sur le web.

Pour cela deux façons de participer au journal :

· soit proposer des articles à partir du site web, la technique est très simple, il suffit de cliquer sur le lien et de rédiger son article.

· soit de proposer des "brèves" à partir d'extraits de sites webs intéressants, pour cela il faut faire glisser un lien présent sur le site sur la barre d'Internet exploreur ( oui ça ne marche qu'avec ce navigateur :-(et mettre en surbrillance le texte intéressant puis cliquer sur le lien "en parler sur l'En Dehors" installé sur votre barre Exploreur, s'affiche alors une fenêtre pour proposer la brève ( avec le texte déjà rempli )

Voilà, l'outil existe il est à la disposition de celles et ceux qui voudront y participer.Voici l'adresse :

http://joueb.com/anarchie/

Amitiés anarchistes.

«Dominique

Pour vous "désabonner" de cette liste d'information rapide ouverte aux  adhérents et sympathisants de l'union régionale des syndicats CNT du Nord / Pas de Calais,1 rue Broca, 59800 Lille, tél / fax : 03 20 56 96 10, http://cnt-f.org/59-62 envoyez un e-mail à : CNT-infos-nord-unsubscribe@yahoogroupes.fr Pour vous inscrire sur la liste, envoyer votre adresse électronique et postale à cnt.lille@wanadoo.fr


Le Huchoèr est le périodique réalisé par le collectif anarcho-indépendantiste Huch!

Des sujets variés tels le féminisme, l'antimilitarisme, les questions linguistiques, l'actualité sociale ou les luttes de libération nationales y sont abordés à travers des articles de fond, des coups de gueules, des brèves et des dessins originaux.

Le plurilinguisme est à l'honneur dans cette publication : vous y trouverez des textes en français, breton et gallo.

 

Le n°5 vient de paraître, vous pouvez le commander en envoyant 2 € à l'adresse suivante :

 

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