ON A REÇU…

salut,
je cherche depuis quelque temps, sans succes, des livres de proudhon, bakounine et kropotkine en français.

y a-t-il quelqu'un qui pourrait me dire où je peux en trouver à bruxelles? ou bien me donner des liens de sites sur internet où je peux les acheter ?

de proudhon je cherche surtout:- idée générale de la révolution au XIXème siècle et qu'est la propriété? ;

de bakounine: tout (sauf dieu et l'état) ;

de kropotkine: la conquête du pain

et puis si vous avez à me conseiller des autres auteurs que je ne connais pas, allez-y aussi.

merci

« andrew

La bibliothèque du Centre Libertaire, rue du Midi 65 à Bruxelles, est ouverte tous les samedis de 15h à 17h (0485.93.66.63). Elle permet l'accès à de nombreux ouvrages et offre une importante documentation concernant la littérature anar.

Il est également possible de commander bon nombre de bouquins et brochures à la librairie PUBLICO, 145 Rue Amelot 75011 Paris (France).

Dans la société, nous sommes obligé de naître pour donner le maximum de nos possibilités.

Tous les parents sont tenus d'envoyer leurs progénitures dans des camps d'éducation appelés "écoles".

Il y a 20 ans encore, nous y avions une éducation permettant de faire un choix de profession. Que reste-t-il de la chimie, de la physique ou même des études artistiques ? Les livres techniques Delaruelle-Claes, Wesmael-Charlier, De Boek ont tous disparu alors que les terroristes n'ont aucun besoin de ces infos pour concrétiser techniquement leurs actes. Au contraire, c'est la population qui y perd sa sécurité en même temps que ses connaissances protectrices.

Le sommet est atteint lorsque les derniers vrais chercheurs sont obligés de donner à l'Etat toutes les informations sur leurs recherches, ce qui s'avérerait dangereux si l'Etat devenait fasciste.

Aujourd'hui, la Région (pluraliste) Bruxelloise est allée prop loin dans sa taxation.

Si sa taxe intervient pour tout immondice, à savoir poubelle, télé, autoradio…, elle ne peut obliger l'individu de payer ce qu'il a toujours refusé en âme et conscience, comme la télévision, par exemple.

Plus est, comment se fait-il que les taxations d'Etat deviennent régionales et que les Belges ne soient plus égaux devant la loi ; pourquoi en effet, le Bruxellois sans tv devrait-il payer une taxe inconnue en Flandre ?

Nous devons refuser cet état de chose, quitte à demander justice auprès des Droits de l'Homme. Si vous êtes sans voiture, et donc sans auto radio, si vous ne possédez pas de téléviseur, car néfaste pour la famille, refusez avant que l'air ne soit taxable.

Nous sommes tous des parties intégrantes de la société et non des pions à pigeonner sur le damier.

« Michel 

En lisant l'article concernant les inspecteurs de l'INS (Le Soir du 22/04), j'ai été à la fois rasséréné et déçu. Il n'y a que 300 000 résistants à "l'auto dénonciation", à l'immixtion de l'Etat dans le droit le plus basique de la vie privée, à la dictature du flicage à tous crins ! Etant moi-même "récalcitrant", j'espère vivement que ces 300 000 personnes ne se laisseront pas impressionner par les mesures de "rétorsion" prévues par le ministre responsable.

Alors que 40% de réponses suffisaient et que l'INS en est à 96% d'enquêtes rentrées, le gouvernement s'acharne à dépenser des sommes considérables d'argent (notre argent !) afin de faire rentrer dans le rang  les 4% qui préservent les derniers lambeaux de leur vie privée.

Faut-il que nous soyons tous des moutons de Panurge ? Les directives ministérielles ayant force de loi sont-elles réellement motivées par des considérations statistiques ? Il semble bien que non (manque de garantie de l'anonymat, recoupage avec d'autres fichiers, personnel du ministère des finances travaillant pour l'INS...). Dès lors, une enquête non désirée par la population (franchement désapprouvée) et utilisée à des fins quelque peu "nébuleuses" ne doit entraîner qu'une seule chose : le NIET catégorique à la collaboration.

J'en appelle aux 300 000 personnes éprises de liberté à ne pas céder aux menaces démagogiques pour des futilités coûteuses ne servant en définitive qu'à mieux nous contrôler et à resserrer les menottes qui commencent à nous entraver. La résistance citoyenne est et doit être un devoir face à ce genre de manœuvre !

« Serge Lecrenier

(Namur)

Je découvre dans l’Alternative Libertaire n°13 (249) d’avril 2002 en page 28 une pleine page de publicité pour un bouquin publié par la Fondation Joseph Jacquemotte et intitulé Marx pour notre époque. Elle est bien bonne! J’ose supposer que vous ignoriez que cette fondation est l’organe culturel du parti communiste de Belgique. Une telle publicité risque d’éloigner nombre de lecteurs anarchistes, les laissant dans leur coin sans plus de possibilité d’échange, de rencontre et de débats.

Personnellement je distingue l’analyse marxiste de l’analyse marxienne. L’analyse marxienne est telle que contenue dans le Capital traduit en son temps par Bakounine et ne contient pas de proposition de société communiste autoritaire (contrairement à l’analyse marxiste).

Si nous voulons critiquer le système capitaliste selon les catégories marxiennes, ce n’est pas du manifeste du parti communiste et de ses avatars, tels ce livre dont vous faites la publicité, dont il faut s’inspirer mais plutôt du Capital lui-même et des livres non marxistes qui cherchent à le vulgariser tels Marx et le capitalisme, la dialectique d’un système de Bernard Chavance, profeseur à l’Université de Paris-VII aux éditions Circa-Nathan.

Mais ce n’est pas le seul fait que j’aimerais pointer. D’abord j’ai lu dans un ancien AL: « les communistes dont les anarchistes » et d’autre part j’apprends qu’un groupe dénommé RAGE se réunit en les locaux du Centre Libertaire. Rage est issu des Piments Rouges, lui-même issu du P.C.!

Rage prétend rassembler tous les communistes, P.C., P.O.S., Militant mais également les anarchistes et a déjà réussi à en débaucher quelques-uns. Que les cocos deviennent sympathisants des anarchistes tant mieux: cela nous évitera le Goulag et les épurations post-révolutionnaires. Mais qu’ils pratiquent sans vergogne l’entrisme chez les libertaires, c’est autre chose. Il s’agit là d’une entreprise de sabotage du mouvement anarchiste.

En effet, que cherche RAGE? Que cherchent ceux qui se disent « les communistes dont les arachistes »? Pas la révolution menant au Communisme Libertaire! De fait s’ils cherchent la révolution c’est dans le sens du communisme autoritaire. Mais cherchent-ils seulement la Révolution? Car, comme c’est explicité dans la Sociologie des Révolutions aux éditions PUF Que sais-je?, une révolution n’est possible qu’avec un contre-projet cohérent de société à opposer au projet de société actuel. Autrement dit on ne révolutionne pas contre mais pour.

Or le contre-projet de société libertaire est antinomique et totalement incompatible avec celui des communistes. Il ne peut y avoir de combat commun entre ceux qui veulent préserver un Etat et ceux qui veulent l’abolir. Que ceux qui dans AL écrivent le contraire, que ceux qui au Centre libertaire pensent le contraire, accueillent les communistes à bras ouverts, relisent l’histoire de l’Ukraine, de Kronstadt, de l’URSS, de l’Espagne.

Je pense que nous sommes victimes d’une entreprise d’entrisme caractérisée, que cet entrisme s’est déjà bien installé depuis longtemps et que depuis que le chat est parti (Babar), les souris dansent et l’on voit au fil des numéros d’AL poindre le spectre du communisme autoritaire, à visage sympathique certes, mais autoritaire quand même.

Réservons nos pages d’AL à faire de la publicité pour des publications libertaires, préservons nos locaux de la souillure corrosive des groupements flous et intéterminés communistes étatiques. Je vous en conjure, soyez attentifs à ce que vous publiez (que AL reste un journal de dénat entre anarchistes et pas entre anarchistes et communistes) et, surtout, virez RAGE de nos locaux et qu’ils aillent se réunir là où est leur place: dans les locaux du PC.

D’ailleurs ne trouvez-vous pas bizarre que, disposant de locaux en suffisance que ce soit au PC, au POS ou chez Militant, ils aient choisi de se rééunir chez les anarchistes, en profitant pour débaucher ceux-ci? Tel est leur but: débaucher les libertaires et détruire dans l’oeuf toute possibilité de poussée révolutionnaire Communiste Libertaire.

Je l’explique ainsi: tous les sociologues distinguent non pas deux mais trois classes sociales. La classe des travailleurs, la classe moyenne (petite et grande bourgeoisie) et la classe des politiciens (ou appareil d’Etat). Les communistes cherchent à abolir la bourgeoisie mais conservent néanmoins deux classes: celle des travailleurs et celle des politiciens. A ce moment les anarchistes devront mener une nouvelle lutte de classe, celle visant à abolir tant l’Etat que le prolétariat. Il n’y aura dès lors plus de classes, plus d’inégalités.

C’est cette dernière lutte des classes que les communistes, en nous infiltrant, cherchent à éviter de la part des anarchistes.

Babar, reviens! Quand les anars s’autogèrent ils se laissent phagocyter tels les soviets par les bolchéviques...

« Philippe

Abonné à AL

C'est un fait, de nombreux lecteurs ont été incommodés par le fumet de notre poisson d'avril pourri.

La page 28 de notre numéro d'avril était en effet ornée du portrait d'un certain Karl Marx, utopiste de moins en moins connu dont la philosophie n'a jamais été comprise par personne. Les coupables, imbibés comme trop souvent, ont confondu une barbe avec une autre.

Pour ce qui concerne les cocos de RAGE, ce sont des SDF virés de partout qui vont d'abris de jardin en squats. On suppose donc que le Centre Libertaire n'a pas cru devoir refuser l'hospitalité à ces pauvres hères en détresse.

Quant à Babar-le-réformiste, il a appelé à voter Chirac, ce qui le situe à peu près et même tout à fait au niveau des communistes.

« Ch. & G.

· À ce sujet, voir dans ce numéro  notre dossier sur les élections en France.