Mission Locale d’Anderlecht
Le radeau de la Méduse
· PIERRE PUFFET, engagé en décembre 1996, coordinateur du projet Enfance-Accueil depuis novembre 1998, délégué syndical depuis décembre 1999 acceptera un départ négocié en novembre 2001. Les griefs qui lui sont faits ne seront jamais motivés.
· PREDRAG GRCIC, engagé en octobre 2001, n’aura jamais d’explication sur son licenciement.
Depuis notre départ, six autres travailleurs ont été licenciés.
Nous constatons que la gestion de la Mission Locale et de ses ressources humaines se poursuit, puisqu'un grand nombre de personnes avaient déjà perdu leur place avant nous. Nos démarches auprès de mandataires Ecolo il y a quelques semaines ont avorté devant la négation ou la minimisation cynique des faits par la directrice Pascale Kempinaire (Ecolo) et le président André Drouart (Ecolo).
· Une situation de mobbing organisée par la directrice P. Kempinaire, qui se traduit par des brimades et remarques désobligeantes, des humiliations et infantilisations
· L’insécurité de l’emploi
· L’absence de Règlement de Travail
· L’absence de dialogue avec la direction et l'interdiction de tout contact avec son Conseil d’Administration
· Des objectifs professionnels volontairement flous, incertains, variables
· Une direction qui se présente comme agissant en tant que membre du parti Ecolo mais dont l'action ne s'inspire pas du code moral de ce parti
De nombreux problèmes préexistaient à l’arrivée de la directrice. Cependant peu trouveront des solutions par la suite, si ce n’est de circonstance ou d’apparence.
Le harcèlement moral, la déstabilisation des travailleurs, viseront ceux qu’on ne peut convaincre de partir d’eux-mêmes et à qui on ne peut adresser directement de reproche professionnel justifiant un licenciement.
Le harcèlement consistera essentiellement en une mise sous pression du travailleur qui amènera celui-ci
· soit à l’impossibilité de faire face à ses responsabilités professionnelles ce qui justifiera un licenciement pour « incompétence » ;
· soit à une rupture de sa résistance entraînant un absentéisme qui amènera un licenciement pour maladie de longue durée ;
· soit à la faute grave, réelle ou putative, de manière à désolidariser les autres travailleurs et à contourner ou amoindrir la portée de la législation sociale relative aux indemnités de licenciement.
Les accusations les plus diverses sont portées.
En l’absence de dialogue direct, il est rare qu’un travailleur en soit informé autrement que par la rumeur publique ou par courrier, et jamais un travailleur n’aura accès à son dossier, jamais il ne pourra se défendre, jamais il ne sera entendu.
Après la réception de 7 avertissements et courriers d’intimidation, et 4 mois d’absence pour dépression, Pierre Puffet reprend le travail à la mi-août 2001. Une semaine plus tard la directrice l’informe d’une diminution majeure de ses responsabilités, sous prétexte qu’une plainte pour harcèlement moral a été déposée contre lui.
Il n’a pas accès à ce dossier, ne peut savoir ce qu’on lui reproche ni se défendre, et dépose plainte à son tour auprès du Ministère de l’Emploi et du Travail contre la directrice Pascale Kempinaire.
Il ne sera pas entendu, recevra de nouveaux courriers de diminution de responsabilités et d’intimidation et sera en butte à de nouvelles accusations de la part du Président.
Finalement, sous pression constante et acculé à la faute grave par des provocations continues, il acceptera une solution négociée qui se traduit par un an de rémunération, pour solde de tout compte.
La délégation syndicale est fragilisée : il reste un mandat sur les trois d’origine et son titulaire a aussi fait l’objet de plusieurs courriers d’intimidation.
Il n’y a pas de représentation des travailleurs auprès du Conseil d’Administration ou du Bureau. Le personnel n’est pas informé des dates et ordre du jour des réunions, ni des décisions prises.
Toute tentative de contact avec le Président ou un administrateur entraîne des conflits avec la directrice.
Ses motivations sont nous inconnues, cependant, nous constatons qu’il soutient aveuglément la directrice, Mme Kempinaire engagée en juin 2000 sans expérience ni du secteur, ni de la fonction.
P. Kempinaire quant à elle se revendique publiquement d’être militante Ecolo et dit devoir son poste à son compagnon, Claude Adriaen, Secrétaire Politique Ecolo pour la Région de Bruxelles.
Son engagement s'est en effet produit de façon anormale et la question se pose de savoir pourquoi. Cela pose la question de savoir si elle bénéficie depuis lors d'une protection politique ou non.
CE QUE NOUS DEMANDONS
· Nous demandons qu’il soit immédiatement mis fin à la situation. Suffisamment de personnes ont souffert et ont perdu leur emploi, voire leur équilibre moral sans jamais être entendus.
· Nous espérons que celles et ceux qui ont autorité sur la directrice, aussi bien Ecolo, que la commune d'Anderlecht et les membres du Conseil d'Administration de la Mission locale, prennent conscience de la gravité des faits que nous portons à leur connaissance.
· Le fait est simple: la Mission locale est peu efficace et son mode de gestion du personnel donne lieu à un grand nombre de chômeurs et de dépressifs. En tant que hiérarchie ils ont une responsabilité certes morale, mais aussi légale s'ils tolèrent la poursuite d’un tel fonctionnement.
· Peut-être l'un ou l'autre pouvoir subsidiant pourrait-il prendre l'initiative de faire procéder à un audit par une organisation indépendante, qui portera tant sur la gestion des projets que sur le management.
Vos témoignages, questions, réactions, sont les bienvenus : briserlemurdusilence@swing.be
En mars 1999, Babouse (domicilié à Boulogne sur Mer) est embauché en CDI aux éditions « Play Bac Presse » (pour le titre « L’actu ») en tant que journaliste-dessinateur (travail réalisé à partir de son domicile par fax et courriers électroniques).
Le 9 octobre 2001, il est convoqué à un entretien par la direction et celle-ci lui apprend son intention de le licencier pour « incompatibilité d’humeur » (sic !). L’excellence de son travail et sa grande conscience professionnelle ne sont pas remis en question, mais lui est reproché son « manque de respect à l’égard de M. François Dufour » (rédacteur en chef).
D’autre part, plusieurs autres griefs sont avancés : 1° « Un anti-capitaliste n’a rien à faire dans une entreprise » (sic !), 2° « Nous ne voulons pas d’anarcho-révolutionnaires » (re-sic !). Enfin, dessinateur-pigiste à ‘’L’Huma‘’, la direction lui demande le montant de ses piges dans ce quotidien. Babouse s’exécute et il lui est alors répondu : « …tu vois bien, si tous les jours tu fais une première de couverture pour ‘’L’Huma’’, tu n’as pas besoin de nous ! ».
Pour ce qui est de ce manque de respect envers M. Dufour, ceci concerne notamment des mails en réponse 1°) à l’obligation de pointer par mails (ce que Babouse a fait dés réception d’un « avertissement avant licenciement » reçu comme 17 autres personnes de la rédaction), 2°) à un mail à consonance discriminatoire et à des propos homophobes à son égard (« Habille-toi en fille, ma poule, ça ira mieux ! »), 3°) à un appel téléphonique lui intimant fermement de se calmer après que ce rédac-chef l’eut traité de « larve ».
Bénéficiant d’un fort capital de sympathie dans le monde social et / ou éducatif du fait de nombreux bénévolats (interventions dans des écoles pour ateliers-dessins, réalisation à titre gracieux d’illustrations, etc.), adhérent depuis de nombreuses années à la CNT et fils d’un retraité de l’éducation nationale actif au sein de la FSU, l’info sur sa situation se propage et Babouse commence à recevoir des mails de solidarité ainsi que des transferts de mails envoyés à la direction de « Play Bac Presse » (mails signalant la mauvaise publicité que se fait l’entreprise en licenciant Babouse et signalant l’intention des expéditeurs de boycotter la production de « Play Bac Presse » et de faire la promotion de ce boycott au cas où son licenciement serait effectif). Babouse nie catégoriquement être à l’initiative de cet élan de soutien même s’il n’a strictement rien entrepris dans le but de le stopper, remerciant même ceux qui me faisaient part de leur engagement dans cette initiative !
Le 19 octobre, notre camarade apprend que la direction de « Play Bac Presse » a finalement décidé de le licencier pour « faute grave », ceci ne lui donnant droit à aucune indemnité de licenciement. Babouse est accusé de « non-respect de la hiérarchie », de « refus de pointer » et de « dénigrement de l’entreprise ».
Aujourd’hui, il a décidé de porter l’affaire devant les prud’hommes pour « licenciement abusif ». Afin de l’aider à payer les frais d’avocat, la CNT lance une souscription. Envoyez vos dons à l’adresse suivante : Maison des syndicats CNT, 1 rue Broca, 59800 Lille (chèques à l’ordre de l’UL-CNT de Lille), ou directement sur le compte de l’UL-CNT de Lille (CCP 10 651 35 A).
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