ALTERNATIVE LIBERTAIRE N°
11 - Février 2002
COMMENT
ANESTHESIER LA LUTTE
Dans un article du N°10 (246) d'AL, John Brown[1]
écrit la phrase suivante: « Le matraquage médiatique sur le terrorisme
ne devrait pas nous faire oublier que le terrorisme a des causes et que dans une
grande mesure elles sont intestines au capitalisme néolibéral globalisé et ne
sont souvent pas séparables des agissements irresponsables d'une politique étrangère
impériale qui a joué avec du feu et a souvent accepté de pratiquer la
violence contre les populations civiles. »
Bien que je partage dans une très large mesure le
point de vue de l'auteur dans son article sur la question du terrorisme
(notamment sur le fait que celui-ci vit de et pour la spéculation et le trafic
d'armes), j'aimerais revenir sur la question des causes qui « sont
intestines au capitalisme néolibéral globalisé ».
John Brown, en l'occurence, n'est ni une exception,
ni un accident. Que ce soit en provenance d'Attac, de partis de gauche, de
revues plus ou moins engagées, ou d'autres sphères de contestation ou, pour être
plus exact, d'opposition, l'idée que l'ennemi est le « néolibaralisme »
devient progressivement une constante dans leurs discours, articles et autres
interventions. J'aimerais exposer en quelques lignes combien ce glissement rhétorique
est en train de nous faire du tort. En effet, une telle appellation contribue à
forger l'idée d'une partition du libéralisme. Dans les termes, nous notons
clairement que ce n'est pas le libéralisme qui est condamné, mais un succédané
de celui-ci: le néolibaralisme. Si le libéralisme est ainsi divisé en
plusieurs options, ce n'est pas innocent: cela permet de le sauver, tout
simplement.
Ce qui est en procès, c'est le système actuellement
dominant. S'il est assimilé au libéralisme in
se, le contester signifie qu'on ne peut que passer à autre chose.
L'alternative au libéralisme, c'est forcément autre chose. Or, ce n'est plus
le libéralisme qui est critiqué, mais une certaine application de celui-ci. Et
cette nuance permet aux discours politiques et aux théologiens... pardon, aux
logiciens de l'économie de glisser vers l'idée suivante: ce n'est pas le libéralisme
la cause des maux de nos sociétés, mais bien une application de celui-ci[2].
Cela fait près de 20 ans (peut-être plus) que les
partis socio-démocrates parlent ouvertement d'économie de marché sans évoquer
le libéralisme (alors que l'un ne va pas sans l'autre) et près de dix ans
qu'ont été étrennées la notion de 3e voie et celle de libéralisme social[3].
Cela fait donc un bon moment que nos partis démocrates ont tous rangé au
placard l'idée d'une alternative à l'économie de marché. Ecologistes
compris, leur discours ne porte pas sur une contestation du libéralisme, mais
bien sur une opposition à ce qui est, affirment-ils, pratiqué par les USA et
appelé capitalisme néolibéral impérialiste. Le discours des politiques, de
la droite à la « gauche », propose une vision différente de celle
des USA.
Il est vrai que l'Europe aujourd'hui ne saurait plus
aujourd'hui se mesurer à la puissance américaine. Celle-ci est la seule à
pouvoir exercer son droit d'ingérence néocoloniale à l'échelle choisie par
eux pour diriger le monde: une échelle totale. Les actionnaires et patrons
européens ne seraient pas moins favorables à une ingérence des institutions
en leur faveur, mais ils ne peuvent se servir de l'Etat de la même manière que
leurs homologues américains.
L'UE propose une alternative aux USA. C'est exact:
elle propose un autre type de capitalisme, un capitalisme toujours autant fondé
sur le libéralisme et l'impérialisme. Mais comme les moyens de nos Etats sont
inférieurs, l'UE propose un libéralisme moins « soumis » à la
politique[4].
Ce n'est guère qu'en cela que l'UE propose une alternative.
C'est dans ce cardre qu'elle lance des discours
toujours plus nombreux (mais rarement très « clairs » aux oreilles
du public non averti) sur le système de la gouvernance et l'amélioration de
l'efficacité de la démocratie. Le but est évidemment de faire passer en
douceur la pilule de la disparition totale de la décision par « le plus
grand nombre » -pour autant que celle-ci ait jamais existé[5].
AVONS-NOUS QUITTE LA
PROBLEMATIQUE DU NEOLIBERALISME ?
Pas le moins du monde. C'est en fonction du même jeu
de vocabulaire que le discours s'installe autour de notions « vagues »
comme l'employabilité, les dysfonctionnements, la gouvernance, etc. Les termes
utilisés par les rhétoriciens de la politique et de la finance ne sont pas définis
clairement, parce qu'ils doivent être interprétables de plusieurs façons. Que
vous soyez du camp des oppresseurs avertis ou des opprimés hébétés, un exposé
sur la gouvernance (« qui pourra assurer une plus grande efficacité dans
l'exercice de la démocratie »[6])
ou une critique du néolibéralisme vous touchera différemment.
L'oppresseur sait généralement très bien que le néolibéralisme
est un miroir aux alouettes: tant qu'on ne
critique que lui, on évite de remettre en question l'économie de marché ou le
libéralisme in se.
L'idée étant que soient préservés du maximum de
critiques les concepts de 3e voie, lois du marché, concurrence, liberté
d'entreprendre[7].
Quant aux perdants du système, ils ont leur os à ronger (il en faut toujours
un). Puisque le socialisme est présumé mort, que tout mettre sur le dos des
Juifs ou des Arabes n'est plus crédible (quoique cette dernière solution est
encore, par variante, utilisée de part et d'autre de l'Atlantique, dans les cénacles
ultra-libéraux, justement), il faut bien trouver un extrême un peu puissant.
On a choisi le néolibéralisme.
La contestation, c'est là le problème, s'en trouve
détournée de ses ennemis réels: si les mouvements d'extrême-gauche tombent
dans le piège (et j'en ai été souvent le témoin), les ONG et autres partis
de gauche conformiste n'hésitent pas à jouer le « front large ».
La déclaration[8]
du Réseau « une autre Europe pour un autre monde » en a fait la
preuve: le mot néolibéralisme figurait en tête des condamnés. Le capitalisme
et le libéralisme étaient absolument ignorés. Le Réseau a été largement
approché par le PS, Ecolo et Agalev. Les ONGs et Attac ont fort bien négocié
l'anesthésie du mouvement d14. Résultat des courses: à part quelques petits
groupes (comme InterEnvironnement Wallonie, pourtant non signataire du Réseau,
par peur de la présence gauchiste -sic-), les « alliés » de d14
ont très peu mobilisé après avoir tiré toute la couverture médiatique à
eux[9]
et la manifestation du 14 décembre a paru décevante à beaucoup de monde.
DISTRAIRE L'ADVERSAIRE
Aux échecs, ce coup s'appelle « attraction ».
Il consiste à distraire votre adversaire de son but -par exemple, la protection
d'une pièce capitale par une autre- en l'attirant vers un autre climax, ce qui
vous permet de vous occuper de l'enjeu premier -la pièce désormais prenable.
De fait, par une critique systématique de cet
« objectif commun » (le néolibéralisme, « prenez des notes,
je ne vais pas répéter »[10]),
attirant l'ultra-gauche vers celui-ci, les mouvements « tendance
attac-olivier » vident les discours critiques de leurs fondements
anti-capitalistes et anti-libéraux en général. On s'en défendra peut-être,
mais au niveau de l'impact médiatique, c'est bien ce que cela donne.
L'acte de méfiance critique est ici salutaire. Tout
discours s'opposant au néolibéralisme mérite d'être déconstruit pour en
affiner le but. Par exemple, en posant la question « et que suggérez-vous
à la place du néolibéralisme que vous critiquez ? », vous risquez
d'apprendre que le rhéteur (s'il est imprudent) est favorable à un type de
marché régulé, ou à une démocratie plus influencée par la société civile
(qui, on le sait, est un leurre de plus[11]),
voire à un retour aux valeurs nationales (pour les « anti-mondialistes »
qui déshonorent la mouvance internationale d'opposition par leurs
particularismes nationaux, souvent plus droitistes encore et sûrement
anti-sociaux).
L'auteur d'un article, d'un livre, d'un discours, le
participant à un débat qui ne tourne qu'autour du néolibéralisme ne joue pas
franc-jeu -ou alors il est inconscient du phénomène que je viens d'exposer et
il est temps de l'éclairer. Quand nous en avons l'occasion, c'est bien sur les
principes du capitalisme, du libéralisme, du libre-marché, de la concurrence,
etc. que nous devons recentrer la discussion, histoire de triturer le fond de la
pensée des intervenants et d'éviter que l'audience soit abusée.
A bien y réfléchir, d'ailleurs, le terme même de néolibéralisme
est une gageure: celui-ci s'est installé à partir des années 74-75, lorsque
les USA ont décidé de renoncer au libéralisme keynésien. De quoi s'agit-il?
L'interventionnisme d'Etat de type keynésien dans l'économie occidentale
remonte à la crise dite de 1929 et à sa résolution pragmatique par Roosevelt
à partir de 1932 (pour les USA, bien sûr) par la nationalisation de certains
grands chantiers et par l'établissement de plans de développements, dont
l'ampleur nécessitait des finances quasiment inexistantes dans le privé.
De fait, ce système a remis l'économie occidentale
plus ou moins à flot, et ce jusque dans les années 70.
Cette période coïncide avec un certain mieux-être
général, pour autant que vous fassiez exception des années de guerre et de la
partie du monde encore colonisé.
La chute du colonialisme traditionnel, la fin de la
guerre du Viet-Nam et la crise du pétrole (entre autres choses) rendirent sa
raison d'être à la hargne des poussahs de la finance contre
l'interventionnisme étatique, rendu responsable de la faiblesse des marges de
profit.
En dépit de la crise dite de 1929, qui montra
clairement que le marché international dépourvu de toute régulation était
l'une des causes principales de la banqueroute générale, les économistes
assassinèrent les théories de Keynes, comme trop protectionnistes et pas assez
libérales, pour pousser à un... retour en arrière, à l'époque d'une absence
quasi-totale de régulation des marchés[12],
souvenir de l'époque des grands trusts et des super-capitaines d'industries,
les Carnegie, Vanderbilt et autres Rockfeller.
Vingt-cinq ans après la dénonciation de Keynes, les
monopoles ont changé d'allure, mais le système est bien le même que celui qui
a asservi le XIXe siècle. Et celui qui ose dire « les colonies en moins »
n'a rien compris.
En guise de conclusion, j'aimerais ajouter que, dans
les discours médiatisés, une constante s'affirme par ailleurs. Lorsqu'on parle
du socialisme c'est désormais celui de papa Mao et tonton Staline que l'on évoque.
Loin de moi l'idée de faire le procès de ce « socialisme », car je
ne veux pas que cela soit le centre du débat de cet article. Mais il est clair
qu'alors que le libéralisme s'est offert une image multiple (néolibéralisme,
libéralisme social, paternalisme, pinochétisme, keynésianisme, libéralisme
national -c'est-à-dire extrême-droite-, etc.), il dénie par contre au
socialisme toute alternative à celui qui fut en vogue en Chine et en URSS, avec
toutes les déformations qui nous sont parvenues de toute part à son sujet. La
Corée du Nord, Cuba, le Vénézuéla, pour ne citer qu'eux, connaissent une
opposition (plutôt extérieure qu'intérieure, à part pour le dernier) qui
critique le pouvoir considéré en se référant systématiquement aux Soviets,
goulags et autres leitmotive plus ou moins caricaturés. Non que je défende les
régimes de ces trois pays -loin s'en faut-, mais il me paraît difficile de les
cataloguer maoïstes ou staliniens (voire même socialistes).
Deux charges nous incombent donc, devant le rideau de
média-mensonges, dans le seul domaine du discours: le retournement des
critiques (ou prétendues telles) du néolibéralisme vers le libéralisme même
et l'affirmation d'un socialisme qui dépasse le seul socialisme d'Etat.
«Thitho
Association
Educative
BONAVENTURE
Comme vous le
savez certainement, le Centre d'Education
Libertaire Bonaventure a décidé
cette année d'orienter ses activités vers un public adulte, et non plus
seulement d'enfants.
Pendant quelques
mois, nos locaux n'accueilleront donc pas de groupe scolaire, le temps pour nous
d'organiser ces nouvelles activités. Mais pas de panique, l'éducation
libertaire reste notre optique majeure, et nous avons déjà cinq inscriptions
pour l'an prochain.
Cette volonté
d'étendre notre domaine d'action aux adultes est née :
·
du constat que l'éducation populaire ne saurait seulement s'adresser aux
enfants ;
·
des expériences nées d’échanges de savoirs et d’analyses avec des
mouvements d’éducation populaire alternatifs ;
·
de nos compétences en matière de mutualisation des savoirs ;
·
de nos capacités à avoir su tisser un réseau libertaire et autogestionnaire
autour des possibilités de construire une éducation égalitaire et libertaire.
Tous et toutes,
avec le temps, avons besoin de renouveler nos connaissances, d'approfondir nos
savoirs et d'acquérir de nouveaux savoirs-faire. Au regard de l'expérience que
nous avons aujourd'hui - après dix années de pratiques libertaires dans l'éducation
- mais aussi des capacités reconnues de notre équipe dans l'enseignement et le
militantisme libertaire, nous avons donc décidé d'organiser, entre autres
activités, des cycles de formation politique et syndicale.
Comment
combattre le système capitaliste de manière efficace alors qu'il ne cesse d'évoluer?
Comment lutter contre les multinationales sans comprendre les ramifications qui
les unissent? Quelles alternatives économiques et sociales proposons-nous en
tant que libertaires? Sur quels terrains souhaitons-nous mener les luttes?
En nous donnant
les moyens d'y répondre, nous nous armons pour l'avenir.
En proposant
d'assurer ces cycles de formation, le Centre
d'Education Libertaire Bonaventure souhaite laisser le maximum de lattitudes
aux militant(e)s intéressé(e)s. Dans ce but, nous avons envisagé différentes
alternatives, toutes destinées à faciliter la mise en place de ces formations,
et le travail de Bonaventure avec les organisations et les individus intéressé(e)s.
Voici ce que
nous pouvons proposer:
1. Dans les locaux de Bonaventure
Pendant les
vacances scolaires, afin que chacun(e) puisse se déplacer sans contrainte
jusqu'à Oléron (rappelons que nous sommes installés sur une île devant La
Rochelle), nous mettons nos locaux à disposition des formations. Dans ce cas,
l'équipe de Bonaventure s'engage à accueillir les participant(e)s, et à
mettre ses membres à disposition si besoin est pour assurer la tenue des
cycles. L'organisation des formations sur Oléron peut-être très agréable,
car nous bénéficions d'une situation géographique idéale (l'océan est à
500 mètres, et les sites à visiter ne manquent pas, d'où l'intérêt de le
faire pendant les vacances). C'est l'occasion de recréer le principe des athénées
libertaires espagnols, quand le militantisme incluait le plaisir de vivre avec
les autres.
2. Dans vos régions.
Nous proposons
également de nous déplacer dans vos villes. Pour cela, les groupes
organisateurs devront s'engager à tout mettre en place, ce qui nous semble plus
pratique et réalisable.
Les thèmes
traités lors des formations devraient selon nous être déterminés entre les
groupes locaux et notre équipe, pour que nous puissions agir au mieux, et
fournir la meilleure qualité possible. De toute manière, conformes à la pédagogie
libertaire, nous partons du principe que la formation est continue et réciproque.
Nous avons tous et toutes des expériences à apprendre des autres…
Nous vous
invitons bien sûr à nous écrire pour nous communiquer vos suggestions, vos désirs
vos remarques.
Parce que nous
progressons mieux à plusieurs que seul(e)s, parce que les idées ne sont rien
sans la pratique.
«Cédric
Dupont
Pour
l'Association Educative Bonaventure
Association
éducative Bonaventure
35
Allée de l'Angle
CHAUCRE
17190
St
Georges d'Oleron.
FRANCE
Tél.:
05.46.75.08.92 Fax: 05.46.76.82.60
Mail: bonaventure@wanadoo.fr
Site : http://perso.wanadoo.fr/bonaventure
[1]
La défense du terrorisme: une innovation ou le retour d'un passé obscur, Alternative
Libertaire, 10 (246), janvier 2002, p. 21, col c.-p. 22, col. a.
[2]
Ce type de discours est de plus en plus fréquent un peu partout dans la
frange « bo-bo » de notre chère classe moyenne.
[3]
Notons l'étonnement de la Dernière Heure du 17/12/2001 devant le slogan
« Vive le communisme libre ». Je ne me souviens pas d'une telle
réaction face au libéralisme social...
[4]
Soyons exact: c'est la politique qui a toujours été soumise au capitalisme
libéral, mais, alors que la politique américaine joue de concert le jeu
capitaliste au point de mener les guerres désirées par les lobbies les
plus influents (ce qui était encore l'apanage des pays colonisateurs dans
les décennies précédentes), ces mêmes groupes de pression ont tendance
à réclamer de l'UE qu'elle intervienne le moins possible, qu'elle diminue
l'influence du politique, au profit d'instances de décisions
extra-politiques comme l'OCDE, le FMI, la BM, l'UNICE ou d'autres structures
dominées par le patronat et l'actionnariat. Affinons encore notre remarque:
il est clair qu'il s'agit dans les deux cas de tendances générales et que,
au gré des politiques et des possédants, ces tendances varient: il y a des
partisans d'une intervention d'Etat plus importante et des opposants à
celle-ci dans les deux régions évoquées. Noam Chomsky a cependant montré
à plusieurs reprises que l'administration américaine est extrêmement
forte et se soustrait systématiquement à toute décision extra-politique
qui ne lui convient pas, ou qui ne convient pas à ses administrés les plus
influents. Voir De la guerre comme politique étrangère des Etats-Unis,
Marseille, Agone, 2001.
[5]Il
faut croire que, malgré le vide substantiel du Suffrage Universel, les possédants
ne parviennent toujours pas à supporter l'idée que le peuple puisse un
jour, s'il était suffisamment éclairer pour le faire, prendre son sort en
main et se débarrasser de la clique des gros propriétaires et de leurs
serviteurs politiques.
[6]Ce
type de discours se retrouve dans la bouche du « socialiste »
Pascal Lamy, par exemple. Or, la gouvernance consiste en la mise en place de
« collèges » de réflexion et de décision fondés sur la
« compétence », sachant bien sûr qu'en matière économique,
les plus compétents sont ceux qui y ont le plus d'intérêts...
quantitativement. Et donc, la « société civile », qui va
s'emparer de ce type de rênes, ce n'est ni la confédération paysanne, ni
Attac, mais bien les circuits patronaux tels que l'UNICE, la FEB (chez
nous), etc.
[7]C'est
sur base de la « liberté d'entreprendre », trouvée, on ne sait
comment, dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789,
que le Conseil Constitutionnel français a condamné la soeur locale de la
loi « Renaud-Vilvoorde » qui, bien chichement pourtant,
cherchait à limiter les possibilités de licenciement dans les entreprises
bénéficiaires (cf Canard Enchaîné, 16 janvier 2002, p.3).
[8]Le
texte final s'en trouve sur le site www.anothereurope.com.
[9]Et
ils voudraient qu'on raque le rabiot de frais qu'ils ont accumulé dans ce
piège stratégique de Tour et Taxis? Débrouillez-vous sans nous, les gars!
[10]Citation
de Coluche dans « Les syndicats ».
[11]Voir
note 4 ainsi que les remarques du texte sur la gouvernance.
[12]Ce
qui ne signifie pas absence d'intervention de l'Etat, au contraire: les
guerres, jusqu'en 1918, sont essentiellement provoquées par des croissances
de relations entre complexe militaro-industriel et Etat.